La formation intensive a été organisée à l’initiative de Concha Lomba Serrano, professeure d’histoire de l’art et directrice de l’Instituto de Patrimonio y humanidades (IPH) de l’université de Saragosse, en collaboration avec l’université de Turin et l’université de Pau et des Pays de l’Adour. Elle a réuni 29 étudiants de licence, master et doctorat venus de toutes les universités de l’Alliance UNITA ainsi qu’une quinzaine d’enseignants d’histoire de l’art et de professionnels spécialistes de la conservation et de la gestion du patrimoine culturel.

Les matinées ont été consacrées à des conférences sur des sujets variés : la participation des publics, le rôle du numérique dans la médiation, la place des femmes dans la muséographie, les constructions nationales et identitaires par l’institution muséale, les fonctions éducatives des musées-mémoriaux, « l’effet Guggenheim », les musées au cinéma…

Les après-midi, quant à eux, ont été dédiés à la visite de musées, sous la conduite de leurs conservateurs : Museo Pablo Gargallo, Museo del Teatro de Cesaraugusta, Museo Pablo Serrano- IAACC (Institut Aragonais d’Art Contemporain et de Culture), Museo de Zaragoza.

Réflexions générales et études de cas ont alterné et permis une discussion approfondie de la récente définition du musée proposée par l’ICOM (Conseil international des musées), une définition qui insiste sur la valeur démocratisante du musée et son rôle en matière d’éducation, d’inclusion, de cohésion sociale et de loisir. Ces moments d’échange stimulants et ces visites passionnantes, menées « depuis l’intérieur », ont permis aux six étudiants de l’UPPA participants de prendre un bain linguistique tout autant qu’un bain de culture. Ils auront ainsi pu pleinement cerner les défis sociaux auxquels doit faire face le musée d’aujourd’hui. Ce faisant, ils auront incidemment appris l’origine du nom Sagarosse, issu de la contraction et de la déformation du nom romain de la ville : Caesaraugusta. Une révélation, et non des moindres!